Aujourd’hui nous allons randonner autour du lac de Villefranche de Panat sur un sentier facile de 11 km qui longe le lac dans sa totalité.
Nous allons aussi tester le parcours d’orientation qui se trouve à 3 km de là, autour de la Tour de Peyrebrune.
Une journée en pleine nature comme on les aime !
Une expérience
vécue par Nadine
©Richard Storchi/Gilles Guillot Clic Clap Prod
Baskets aux pieds, gourdes et victuailles dans le sac à dos, lunettes de soleil vissées sur le nez nous entrons d’un bon pas dans la boucle.
Nous passons devant la plage aménagée où certains se prélassent et d’autres font trempette. Un monsieur tente désespérément de garder l’équilibre sur un paddle, ses bras battent l’air. Plouf dans l’eau ! L’enfant à côté semble plus à l’aise. Un peu plus loin, un ado réussit de belles figures acrobatiques sur son vélo au skate park.
Nous déambulons à pied sur ce sentier qui ceinture le lac alors que certains ont opté pour le VTT.
Le lac de Villefranche de Panat s’étale sur 192 ha. Il dispose de 2 plages aménagées pour la baignade surveillées en juillet et août.
Retrouvez ici les activités de plein air à Villefranche de Panat.
C’est génial nous marchons sur l’eau. Par quel miracle ?
Grâce à d’élégantes passerelles sur pilotis, l’une en bois et l’autre en aluminium. C’est merveilleux cette impression de légèreté.
Un selfi s’impose, cheveux au vent, sourire aux lèvres et lac en arrière plan.
Le sentier s’élargit, nous traversons les sous-bois alors que les arbres nous font de l’ombre.
Le sol est humide, un cheminement surélevé en bois permet d’éviter de se mouiller les pieds, car la zone se rapproche fortement de ce qu’on appelle une zone humide. L’eau doit stagner ici plusieurs mois sur l’année, une flore spécifique en témoigne.
Nous avançons tranquillement accompagnés par le chant des oiseaux et les clapotis de l’eau. C’est apaisant. Les enfants ont pris de l’avance et se cachent derrière les arbres pour nous faire peur.
©Richard Storchi
Nous arrivons à la 2ème plage aménagée, une pause s’impose.
Glissades sur le toboggan pour les uns, repos du guerrier sur le sable ou l’herbe pour les autres.
L’appel de l’eau ne se fait pas attendre. Nos pieds font tranquillement trempette quand des furies hautes comme trois Goldens déboulent pour nous éclabousser. A l’attaque !
Il existe deux autres lacs avec pour chacun deux plages aménagées sur le Lévézou : le grand lac de Pareloup (1239ha et 130 km de berges) à 15 km -plage des Vernhes commune de Salles-Curan et plage de Notre Dame d’Aures sur la commune d’Arvieu- et le lac de Pont de Salars à 30 km – plage des Rousselleries à Pont de Salars et des Moulinoches au Vibal.
Il est temps de reprendre notre périple. Reposés nous repartons d’un pas décidé.
Un grand barrage attire notre regard, nos pas nous conduisent vers lui alors que nous longeons toujours le lac. Nous le traversons. D’un côté le lac, de l’autre le vide. Il est imposant, fermement ancré dans le sol, c’est par son poids qu’il fait barrage à l’eau.
Retour au point de départ, 2h15 de marche à un rythme tranquille en suivant inlassablement les contours de ce joli lac.
Allons maintenant voir de plus près la Tour de Peyrebrune que nous avons aperçue perchée au loin tout au long de notre balade.
Le lac de Villefranche de Panat est un lac de barrage intégré au complexe hydro électrique du Pouget. La France en pleine reconstruction d’après guerre se lance dans une politique de grands travaux. En 1946, la construction du complexe est déclarée d’utilité publique dans le cadre du plan Marshall. C’est ainsi que 5 barrages alimentés par les cours d’eau du Lévézou vont être construits reliés par 27 km de galeries.
La Tour de Peyrebrune se trouve sur la commune d’Alrance à 8km de Villefranche de Panat. Vous pouvez la rejoindre en voiture en prenant la direction d’Alrance et en suivant le panneau Tour de Peyrebrune. Vous pourrez vous garer facilement sur un grand parking gratuit.
Vous pouvez aussi emprunter un sentier pédestre intitulé « Du barrage à la tour » qui relie le village de Villefranche de Panat à la Tour (11 km aller-retour)
Depuis notre arrivée elle nous toise cette beauté médiévale campée sur son puech à 913m d’altitude. Si fière et si droite, elle a gardé un œil sur nous pendant toute notre balade autour du lac. Il est temps d’aller la saluer.
Sa tête émerge à travers les feuillages. Nous foulons son territoire, un vaste espace boisé de 31 ha. Quel espace ! Un véritable terrain de jeux pour apprentis chevaliers. Un manège à chevaux, des rochers immenses pour se cacher, tout y est, on entendrait presque le choc des épées qui croisent le fer…
Nous sommes aux pieds de la dame, elle se dresse fièrement devant nous coiffée d’une statue de la Vierge. Elle a de quoi se sentir protégée avec ces immenses blocs de granit qui s’érigent autour d’elle en preux chevaliers protecteurs.
Elle se visite, une vidéo sur l’histoire locale, grimpette au sommet et panorama sur le Lévézou et les Pyrénées pour en prendre plein les mirettes. A côté La Maison de site de Peyrebrune est un espace d’accueil, d’information, de découverte et d’exposition.
Info COVID :
Nous nous approchons de ces immenses rochers bien plus grands que nous.
Quelle vue ! La vieille dame veille sur la Vallée de l’Alrance, le lac et l’ancienne bastide de Villefranche de Panat. Du vert, du bleu quelle jolie palette de couleurs. Nous savourons ce tableau alors qu’un oiseau siffle une douce mélodie. Il existerait près de 70 espèces d’oiseaux et 21 espèces de papillons sur cette zone classée Espace Naturel Sensible.
Nous embrassons le paysage et savourons le sentiment de liberté qu’il nous offre. Les enfants s’amusent comme des fous et jouent à cache-cache entre les rochers et la végétation.
Sa construction remonterait à l’époque carolingienne (9ème s). Elle a subi bien des tourments au fil des siècles, en 1897 elle est en ruines quand les abbés Lamouroux entreprennent sa restauration et la couronnent d’une statue de la Vierge.
Chaque année le dernier week-end d’août, un pèlerinage est organisé
Les estomacs crient famine. Attablés à l’une des nombreuses tables de pique-nique qui fleurissent le site nous déballons les victuailles achetées chez les commerçants du village. A nous le friton et la saucisse du boucher, à nous le Panat, un pain traditionnel à la croûte croustillante. Et la fouace, parlons-en ! C’est une “brioche” aveyronnaise habituellement en forme de couronne, ici le boulanger lui a donné une forme allongée. Ça rentre mieux dans le sac à dos. Je vous recommande d’étaler une généreuse couche de confiture à la framboise ou à la poire sauvage dessus. Et pas n’importe laquelle ! Celle des Vents sauvages, un agriculteur bio d’Alrance. Dans notre besace aussi un Pérail de la Fromagerie du Lévézou. Pour les adultes une bière blonde, la LVZ aux saveurs de genièvre et une ambrée à la fleur de sureau brassées par un sympathique couple dans le village d’Alrance que nous avons traversé pour arriver à la Tour.
Notre challenge du jour : tester carte en main notre sens de l’orientation en essayant de trouver les 13 balises du parcours d’orientation.
Ça commence bien, désaccord total sur le point de départ ! Nous nous amusons comme des petits fous, tournons autour de la tour, nous enfonçons dans les bois, cherchons autour des rochers. Où est l’arbre isolé ? Euh… “Au nord du rocher”, je l’ai complètement perdu le nord. Oh là, là ces histoires d’échelle ! Trop pressés nous avons raté des balises. Pas grave marche arrière toute ! Nous nous éclatons sur ce terrain de jeu grandeur nature. Elles sont bien cachées ces balises !
Mission accomplie les 13 balises sont poinçonnées. Nous nous sommes bien défoulés au grand air, ça fait un bien fou.
Il est temps de dire au revoir à cette belle dame de pierres, nous lui présentons nos hommages et nous retirons.
Tour du lac :